15/07/2007

Small Nation festival



Ce samedi matin, nous partons pour le Small Nations festival au Pays de Galles. A 9h nous montons dans notre véhicule pour l'aéroport de Nantes distant de deux heures; soyons prudents avec les délais d'attente. Avant de démarrer, je m'assure d'avoir mes papiers en tâtonnant mes poches : où est mon passeport ? Après 30 secondes de réflexion, je me souviens en avoir fait une photocopie à Carhaix ce jeudi. En route pour Carhaix (30 mns)où l'amie qui a les clés dort ! Elle nous les donne après un réveil tardif, je cours au local et trouve le passeport ! Un speed dans le véhicule et direction Nantes : nous perdons déjà une heure, ça craint. A l'aéroport à 11h20, nous nous présentons au guichet : l'embarquement est terminé pour Cardiff! Merde, ils ne veulent rien entendre et je joue à 17h ! J'essaie d'acheter un billet pour Bristol qui décolle dans 30 mns, la préposée ne connait pas le prix et braille qu'elle a autre chose à faire. Nous sommes blêmes ! Enfin, une hôtesse nous invite à passer le contrôle en nous disant que "c'est bien la dernière fois". 15 mns d'attente et nous calmons nos palpitants qui ont du mal à ralentir !Nous arrivons à Cardiff où nous devons louer une voiture, comme convenu avec le festival, avec le vielleux catalan Marc Egea qui est aussi programmé au Small Nations. Marc est habillé tout de noir, selon son mail, et vient de Barcelone. Nous le cherchons, pas de Marc. Au bout de 40 mns j'en vois un qui pourrait être Marc : c'est lui, mais il voyageait via Amsterdam (nous pouvions chercher le vol de Barcelone !).
Voiture : aucune voiture de disponible chez 4 loueurs !!!! Nous sommes verts. Marc veut prendre le train. j'ai beau lui expliquer que la gare est à 30 mns et que le festival est en pleine montagne, il persiste et finit par abandonner. Nous nous décidons pour un taxi (bonjour la facture). Ma femme, prévoyante, a imprimé l'itinéraire que je tends à un chauffeur; il ne comprend rien, c'est en français ! Finalement je lui indique notre destination (Cilycwm)et il me répond : "c'est où ça ?" ggggrrrrrrrr; j'en peux plus, il 14h30 ! Il se décide à nous emmener, on se tasse à l'arrière, le chauffeur lance des flatulences en rythme; Marc supplie le ciel de lui donner un pistolet ; nous nous regardons tous les trois : on n'en peut plus et on s'écroule de rire jusqu'aux larmes ...
Au bout de deux heures de trajet, nous arrivons sur les lieux, le taxi se présente à l'entrée et nous hallucinons : le public qui va et vient marche dans 15 cms de boue liquide ! On se regarde, sans un mot : on n'en croit pas nos yeux. L'organisateur nous demande si nous avons bien voyagé et nous répondons que oui, évidemment. Il me montre le chapiteau où je me produis : je dois marcher 50 mètres dans cette fange ! Ha non ! Jamais ! Je laisse mes deux compagnons de galère et entreprends de contourner le site juché sur la balustrade, avec mes instruments, pour ne pas tomber dans cette merde. J'arrive enfin au chapiteau; attente, soundcheck, concert. De la scène, je repère ma femme, Marc, Andy (un ami) dans l'assistance : ils sont crottés ! Je rêve ! Marc est pieds nus, le pantalon retroussé jusqu'aux genoux, toujours vêtu de son costard noir : c'est surréaliste !
Le public est heureux : c'est Woodstock ! ils sont marrons et les vêtements colorés Hippies font des patchworks incompréhensibles; certains se baignent dans cette boue, il pleut, tout le monde est heureux !

En soirée nous nous installons backstage : boissons, bouffe, jams, c'est super ! Vers 4h du mat' nous demandons qui doit nous emmener à l'hôtel (7 miles), personne ne veut conduire chez les organisateurs : ils on tous bu ! On nous installe deux coussins de caravane sur la grande scène dans un hangar agricole et nous nous endormons glacés, trempés, entre une batterie et un ampli basse des 70's ! On somnole, on a froid, les chiottes sont tous bouchés ! à 6h du mat', nous sommes réveillés par des bêlements : un troupeau de moutons se trouve dans le hangar attenant à cette salle de concert improvisée (genre: ferme de Gwernandour, Brasparts). A 10h, boum boum, tac, tac : un masterclass de djembes vient de commencer devant la scène (ils sont 50 à taper !) STOP ! PLUS JAMAIS !!!!! AU SECOURS !!!!!
Le dimanche matin, à 11h, avec armes et bagages, nous cherchons notre ami Andy qui campe et doit nous ramener à Swansea. selon Paul Griffith il a une tente orange. je fais les deux campings noyés de boue en appelant auprès de chaque tente : Andy ! Andy ! Rien... Désespoir ! A 14h on nous dit que sa tente est à côté d'un tipi que j'avais repéré; j'y retourne, mais le tipi a été démonté. mais je vois une tente verte et appelle : Andy sort sa tête endormie : super il est là ! mais la tente n'est pas orange ! (seule la toile intérieure est orange).
Epuisés !
Le jeudi suivant nous sommes au festival des Vieilles Charrues à Carhaix où tout le monde désespère de cette boue. Nous répondons : "hopala ! c'est rien ça !"

3 commentaires:

Igrecpoint a dit…

Je viens de lire ton epoppé, c'est énorme !

Anonyme a dit…

Mais je savais pas tout ca! rigolo!!Alexia

Anonyme a dit…

Trop top ce trip dans la Grande Vasière ! je me suis marré comme une baleine car ton style d'écriture et ton humour font le reste quand on n'a pas les photos !!!
J'imagine le merdier !
C'est vrai que c'est facile de se fendre la poire, vu d'ici, mais je comprends maintenant pourquoi tu avais si bonne mine et belle peau quand on s'est revus au salon du livre de Carhaix ... les bains de boue... c'était donc ça...!
Merci pour cette bonne bosse de rigolade !
J-Luc Le Pogam